Mondialisation, privatisation, essor du web et convergence des technologies ont contribué à la transformation du paysage concurrentiel des entreprises.
Désormais, l’innovation est au cœur des stratégies de démarcation et de compétitivité. À l’heure de la transformation numérique, du Cloud Computing, du Big Data et du Byod, les DSI se doivent dorénavant de comprendre ces enjeux et de permettre à leur entreprise de se les approprier, sous peine de décrochage dans la course à l’innovation.
Malheureusement, selon le dernier baromètre CSI 2013, les DSI européens se révéleraient être les plus à la traîne dans ce domaine. Pourquoi un tel retard et comment le surmonter ? Des éléments de réponse dans cet article.
Le décrochage des DSI européennes
Selon le dernier baromètre CSI 2013, les DSI européennes et australiennes seraient en retard sur le plan de l’innovation par rapport à leurs homologues au Brésil, en Amérique du Nord et en Asie. Ainsi, concernant le recours au Cloud Computing en 2012, l’Europe apparaît bonne dernière avec 55% de réponses positive, pour une moyenne générale de 69% sur l’ensemble des continents.
De même, sur le plan de la sécurité informatique, seulement 62% des DSI ont engagé des procédures de perfectionnement, contre 69% en moyenne dans le monde entier.
Enfin, concernant l’autre tendance vitale du moment, l’exploitation des données avec le Big Data, c’est pire encore puisque l’investissement dans ce domaine n’a été effectué que par 34% des DSI européennes, contre 56% des DSI mondiales et 78% des DSI asiatiques.
Comment expliquer ce décrochage ?
Plusieurs raisons permettent d’expliquer le retard pris par les DSI européennes :
Frein culturel & agilité
Il faut tout d’abord avouer qu’il existe chez les DSI européennes un “frein culturel” vis-à-vis de l’innovation IT. Ainsi, selon Yves Caseau, directeur de la prospective chez Bouygues Telecom, la culture française vis-à-vis du numérique serait trop “conservatrice”. La gouvernance des entreprises serait telle qu’elle ne permettrait pas en son sein suffisamment de liberté et d’agilité pour tester de nouvelles choses, et prendre le train en marche du changement.
Une hypothèse confirmée par les résultats d’une enquête commandée par CA Technologies en 2012, et qui indique que les DSI, en particulier les DSI européennes, sont inquiètes du manque de culture numérique de leurs comités de direction. Un manque de culture qui pourrait se révéler pénalisant pour la compétitivité des entreprises dans les années à venir.
Contraintes financières
Une autre raison au décrochage des DSI européennes dans la course à l’innovation : les contraintes budgétaires.
Même si la réduction des budgets semble être une problématique moins importante qu’auparavant, seules 40% des DSI européennes voient leur budget augmenter, contre 66% des DSI asiatiques.
Et ceci est d’autant plus problématique que la DSI n’est en général pas inclus dans le circuit de décision de l’entreprise, ce qui rend plus difficile la mise en avant de nouveaux projets et d’innovations.
Manque de démocratisation
Enfin, une autre raison au retard des DSI européennes, et notamment dans le domaine du Big Data, est le manque de démocratisation.
En effet, l’exploitation des données Big data est encore aujourd’hui réservée aux grandes entreprises et a leurs spécialistes de l’analyse des données.
Et même si, selon une étude Gartner, 59% des entreprises européennes envisagent de développer des projets Big Data (contre 64% des DSI dans le monde) seules 27% d’entre elles ont commencé à initier leur projet.
DSI européennes : comment combler le retard ?
Plusieurs pistes sont envisageables pour combler le retard des DSI européennes.
Tout d’abord, concernant les contraintes budgétaires, de nouvelles stratégies sont disponibles pour l’optimisation des coûts, avec notamment, le recours au Cloud Computing. Pour 70% des DSI, il représenterait une piste intéressante de réduction des coûts IT, et ce, d’autant qu’il est désormais de plus en plus accessible à tous types d’entreprises.
Autre piste intéressante, alors que se développe la problématique du Byod : celle de la gestion de la sécurité informatique, qui devrait représenter dans les années à venir un centre de coûts de plus en plus critique. Enfin, l’amélioration de la productivité et de l’efficacité est également une piste envisagée par les DSI, loin devant l’outsourcing.
Concernant les freins culturels et l’agilité, là encore, des solutions sont possibles. L’idéal pour les DSI serait de pouvoir non seulement intégrer le circuit de décision, mais surtout, se rapprocher de la direction, ce qui est actuellement le cas pour 82% des DSI asiatiques, qui répondent directement à la direction générale.
Enfin, concernant la démocratisation des Big Data, un travail d’évangélisation de son rôle stratégique semble être nécessaire. En effet, selon Gartner, l’analyse des Big Datas permettraient à 66% des dirigeants d’identifier des opportunités pour conquérir de nouveaux marchés et amènerait également une plus grande confiance dans les prises de décision pour 31% d’entre eux. Il existe donc un marché potentiel important et nul doute que ce marché devrait arriver à maturation d’ici aux prochaines années.
Ainsi, les différentes études parues sur les tendances IT 2013 montrent un retard important des DSI européens vis-à-vis des DSI asiatiques et nord américains. Freins culturels, budgets restreints et manque de démocratisation sont les raisons principales évoquées par les responsables IT, qui ont en général conscience du problème.
Reste désormais à résorber ce retard en envisageant notamment d’autres modèles de gouvernance IT : par un rapprochement avec la direction, par une optimisation des coûts liés à de nouveaux business modèles tel que celui apporté par le Cloud ou encore, par l’adoption de nouvelles tendances en pleine maturation, telle que le Big Data.
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