Au sein de l’entreprise, les DSI occupent généralement de longue date une position au cœur de l’innovation. Tandis qu’une révolution post-digitale s’amorce, avec d’un côté, des technologies telles que le Cloud, la mobilité et les Big Data; de l’autre, la nécessité de réduire les coûts et de mettre en place un environnement plus agile pousse les DSI à envisager la modernisation de leur parc informatique.
Mais les DSI sont-ils prêts à bouleverser leurs habitudes, à abandonner, pour certains, leur confortable forteresse construite tout au long de ces années, pour s’ouvrir sur les transformations qui affectent désormais tous les étages de l’entreprise ? Quels défis leur faudra-t-il relever pour mettre en place une véritable révolution digitale au sein de leur structure ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Nécessité de compréhension
Il est aisé de dire que la DSI doit accompagner la révolution digitale des entreprises, mais encore faut-il qu’elle puisse comprendre ce dont relève cette révolution, ainsi que les usages qui lui sont inhérents.
Car avec la révolution numérique, on assiste à une consumérisation de l’IT, où les demandes émanent du salarié. Un salarié de plus en plus indépendant, grâce à la possibilité d’utiliser des plateformes ou des portails pour se former en ligne ou accéder aux informations le concernant dans l’entreprise, notamment toutes les informations liées à la gestion des ressources humaines.
Un salarié de plus en plus connecté, par les emails, les réseaux sociaux, aux quatre coins du monde, grâce à l’utilisation accrue des terminaux mobiles, tablettes et ordinateurs portables. Des milliers de données transitent ainsi dans l’entreprise et deviennent, de ce fait, potentiellement exploitables.
Dans ces conditions, rédiger des cahiers des charges complexes ne suffit plus à accompagner la transformation des entreprises : la DSI doit comprendre les besoins des métiers, des équipes de la direction, mettre en place les évolutions rapidement pour éviter le shadow IT, et tester pour mesurer la satisfaction et assurer la pérennité du changement.
Nécessité de modernisation
Parce qu’il est difficile pour les collaborateurs d’obtenir des changements ou des développements de nouveaux services ou de nouvelles applications de manière aisée ou rapide, le SI traditionnel est souvent considéré comme une contrainte. Outre la nécessité de repenser une organisation du SI, avec une gouvernance plus moderne et plus efficace, c’est avant tout la modernisation des applications, et en particulier, des applications métiers, qui apporte aujourd’hui de véritables bénéfices pour les entreprises.
Ainsi, selon une étude réalisée par Netmediaeurope pour VMware en septembre 2013 auprès d’organisations de 100 à 500 salariés, les attentes des DSI en matière de service IT concernaient pour 39% un conseil dans l’évolution de leur système d’information, pour 32% le développement et l’intégration de systèmes permettant de moderniser les applications métiers, et pour 21% l’hébergement de services basés dans le Cloud.
La virtualisation, le Cloud Computing et l’externalisation constituant ainsi les principales pistes de développement, mais surtout, de maîtrise des dépenses pour les entreprises. Car outre une amélioration de la flexibilité du système d’information, ces technologies devraient également permettre de faire baisser les coûts de gestion des postes de travail.
Des pistes pour le Digital ready
Ainsi, pour répondre aux nouveaux usages des collaborateurs, et proposer un système d’information à la fois fiable, innovant et agile, les DSI doivent mettre en place un nouvel environnement de travail :
- un environnement de travail ouvert : les données doivent pouvoir circuler, les applications doivent être interopérables et compatibles entre elles
- des applications transposables sur différents supports, notamment numériques : smartphones, tablettes…
- des données disponibles en libre-service : pour une véritable autonomie des employés, qui ne sont plus obligés de passer par le service informatique pour obtenir des informations
Mais reste un certain nombre de freins dont les DSI ne se sont pas encore débarrassés : notamment toutes les réticences liées à la sécurité des informations, au BYOD et aux réseaux sociaux, d’autant que les problèmes de failles, de piratages, de vols ou de perte des informations sont de plus en plus prééminents ces dernières années, notamment chez les PME.